Eschyle et la torture
En 456 avant J.-C., Eschyle, le père de la tragédie grecque, est âgé de 69 ans. Il vit à Gela, en Sicile. Un jour, se promenant dans les environs, il voit un aigle planer au-dessus de sa tête, à la recherche d’un rocher pour briser la carapace de la tortue qu’il tient entre ses serres. Mais prenant apparemment la tête chauve d’Eschyle pour une pierre, il lâche la tortue dessus. Le poète est tué instantanément. Ses amis se souviennent alors que l’oracle avait prédit qu’Eschyle serait tué d’un coup venant du ciel.
Les raisins de la colère
Calchas fut, dit-on, l’un des plus grands devins de la Grèce antique. Les récits sur sa mort racontent qu’un autre devin, le voyant en train de planter ses vignes, lui prédit qu’il ne boirait jamais de son vin. Une fois les vignes mûres, Calchas fabrique son vin. Puis il invite son rival à une fête pour démentir la prédiction, que son hôte répète encore au moment où Calchas porte la coupe à ses lèvres. Calchas est saisi d’un fou rire, et meurt d’étouffement.
Roue de l’infortune
En septembre 1927, la danseuse Isadora Duncan admire une Bugatti de course qui appartient à Benoît Falchetto, un propriétaire de garage à Nice. Comme celui-ci espère que cet intérêt se transforme en achat, il lui propose d’essayer la voiture. La danseuse est très légèrement habillée, et n’a qu’un foulard de soie sur les épaules ; Falchetto lui propose sa veste de cuir, mais elle refuse.
« Adieu, mes amis, je pars pour la gloire !», crie-t-elle, lançant théâtralement son foulard derrière elle pendant que la Bugatti démarre. Quelques secondes plus tard, le long foulard, traînant par terre, s’emmêle dans une des roues de la voiture, et Isadora est étranglée.
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